Matatoune V.

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Pourquoi ce titre « vagabonderautourdesoi »? Qu’on parte à l’autre bout du monde, au bout de notre rue, qu’on se concentre sur la lecture d’une phrase, à la vue d’un tableau, à l’écoute d’une musique, à la vue d’un film, d’une pièce de théâtre, etc. j’ apprends chaque jour un peu sur le monde et sur moi ! (…)

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14 octobre 2021

Seulement 96 pages, à découvrir !

Quelle belle idée de publier la plaidoirie intégrale de l’avocat des parties civiles, Richard Malka, lors du procès des attentats de janvier 2015 qui s’est déroulé en novembre 2020 pendant 54 jours !

Certes, ce n’est, peut-être pas, celle qu’il a vraiment énoncé tant l’avocat de talent doit sentir son auditoire et s’y adapter. En plus, le procès fut retarder par des retards divers et le Covid, aussi il a fallu être plus court. Donc, forcément, la véritable plaidoirie fut différente.

Qu’importe ! Avec Le droit d’emmerder Dieu, il s’agit pour Richard Malka de montrer l’argumentaire qu’il voulait présenter au nom de Charlie Hebdo.

Tout d’abord, est présentée l’histoire des publications des caricatures. Ainsi, Richard Malka développe la machination dont on fait preuve des imans danois en alertant la communauté musulmane internationale à partir de mensonges. En effet, ils ont rajoutés trois caricatures à celles publiées par le journal danois : deux issues de suprématistes blancs américains et une autre… d’une affiche de la Foire de Tulle sur la fête du cri du cochon ! L’avocat insiste sur le fait qu’il faut communiquer sur cette affabulation.

Depuis, évidemment, la stratégie des pourfendeurs de guerre est mieux connue. Au moment, où on célèbre le premier anniversaire de l’assassinat de Samuel Patty, ce professeur d’histoire et géographie décapité, leur manipulation est maintenant démontée : un mensonge envahit les réseaux sociaux de façon virale. Un ou des individus isolé(s) s’enflamme(nt) et sont repéré(s) par une organisation extrémiste. Il(s) est (sont) aidé(s) pour la préméditation et la logistique de leurs meurtres. Puis, ils passent à l’acte. Et, l’organisation extrémiste revendique !

Ainsi, la publication des caricatures fut par Charlie Hebdo une réaction pour rappeler l’importance de la liberté de la presse. En effet, le directeur de la rédaction de France-Soir avait pris la décision de les republier, après les actions des imans danois. Mais, il est débarqué du jour au lendemain par un actionnaire principal franco-égyptien. Contre ce non respect de cette liberté fondamentale, Charlie Hebdo choisit de les publier. On connait la suite !

La suite ici
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Histoire d'une découverte hors norme

Hygee

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6 octobre 2021

De quoi réchauffer largement nos cœurs !

« Qui a tué Cloves ? « n’est pas un polar écrit par Axel Sénéquier mais le récit, tout aussi haletant, d’une recherche scientifique qui, en seulement six ans, a trouvé la possibilité de soigner, et donc d’alléger la souffrance de patients, en France et à travers le monde.
C’est le récit d’une formidable aventure du XXIè siècle. En 2018, une découverte va changer complétement la vie de malades. Oh, bien sûr, après celle en moins d’un an, des vaccins contre la Covid, peut-être est-on un peu blasé ! Car cette maladie dite de Cloves ne concerne que seulement ( ! ) 30 000 patients en France.
La maladie de Cloves est une maladie rare, très peu de patients sont atteints (une sur 2000 en France) et aussi dite orpheline, car les médicaments donnés ne sont pas curatifs mais palliatifs. Les symptômes de cette maladie sont des excroissances internes ou externes développées sur l’ensemble du corps accompagnées de douleurs intenses et souvent d’une scoliose invalidante.
Appelée aussi maladie d’Éléphant Man (titre du film de David Lynch, sorti en 1980), les malades adolescents et adultes compensent souvent par des compétences intellectuelles certaines, contrebalançant ainsi leurs difficultés sociales qu’il est aisé d’imaginer.
En 2018, Guillaume Canaud, médecin et chercheur, est le « découvreur ». Il exerce à l’hôpital Necker-Enfants malades, seul hôpital de France à conserver cette spécificité. Avec son équipe, il découvre qu’une molécule d’un médicament, non encore commercialisé, pourrait aider à soulager la maladie. Emmanuel est le premier patient qui accepte de prendre chaque matin le médicament tant attendu. L’effet est rapide. Le patient retrouve une vie normale, sociale et autonome.
La suite avec extraits ici

L'histoire boulversante d'une enfant qui devra prendre la parole pour survivre

Eyrolles

16,00
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4 octobre 2021

La petite Mik hantera nos esprits longtemps !

Jean-Michel Audoual signe avec Bleu intense le récit émouvant d’une fillette mutique qui va devoir lutter avec sa parole pour lever le silence qui règne dans sa famille.

Voici Mickaëlla Pou ! Ça ne s’invente pas ! Ça commence en claquant comme Mick Jagger et ça peut finir en harcèlement de cours de récré. C’est le nom d’une enfant de dix ans, passionnée par les mots au point de les collectionner, de les savourer et de les déguster. Il en va de même avec les expressions qui s’animent soudain pour elle seule d’une vie autonome. Autant vous dire qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche ! Ça carbure sec dans sa tête, au point qu’elle doit les faire stationner dans son cahier rose, « un peu gonflé à cause de ces larmes dans l’interstice des lignes ».

Seulement voilà, on ne sait vraiment pas pourquoi, Mickaëlla est dite mutique, alors qu’elle raconte son histoire avec les mots de Jean-Michel Audoual. Ceci dit, comment rendre oral les mots lorsqu’on a une boule si grosse dans la gorge qu’elle laisse à peine passer le souffle ! Car, certains soirs, autant ne pas faire de bruit quand on respire !
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https://vagabondageautourdesoi.com/2021/10/04/jean-michel-audoual/

Éditions de L'Olivier

19,00
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3 octobre 2021

Vraiment dommage pour moi !

L’amour est totalement présent dans le dernier roman de Agnès Desarthe, L’éternel fiancé. Car, lorsque une déclaration d’amour a lieu à tout juste quatre ans, difficile de ne pas en garder un goût nostalgique tout au long de sa vie et un sentiment de ne jamais plus être à la hauteur de cette amour enfantin.
En effet, la narratrice se retrouve à l’école maternelle, haute comme trois pommes, confronter à recevoir un message d’amour d’un autre enfant, Étienne, à peu près du même âge, lors de la fête de l’école.
– « Je t’aime parce que tu as les yeux verts » lui dit-il,
– » Je ne t’aime pas. Parce que tu as les cheveux de travers » lui répond-elle.
En fait, elle regrettera toute sa vie cette réponse qu’elle aurait aimé ne pas avoir prononcé.
Et, voilà une vie racontée au fil du temps qui passe, interrompue par des rencontres avec Étienne sans qu’il ne se souvienne de ses propos. Comment apprécier le goût du quotidien lorsque plane sur sa tête cette immensité de tendresse qu’on a refusé ? La vie a-t-elle le même goût lorsque on se met ainsi d’emblée en réserve. Heureusement, comme un morceau de musique accompli par le groupe familial, il y a une harmonie à trouver.
C’est souvent assez drôle. Ainsi, le lecteur suit le temps qui passe et le récit d’une vie qui s’écoule entre hauts et bas naturels. Ça part dans tous les sens et je n’arrive pas à le raconter !
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29 septembre 2021

Un récit de vie particulièrement émouvant !

Grégoire Delacourt convie avec L’enfant réparé à un voyage littéraire au pays d’un traumatisme si important que l’esprit en a effacé toute trace consciente. Il faudra une enquête pour écrire un roman pour que l’oubli se déchire petit à petit et révèle la souffrance. Il aura fallu presque toute une vie pour en reconnaître la réalité !
La soixantaine acquise, Grégoire Delacourt revient sur sa vie à l’occasion de la prochaine parution de Mon Père, publié en 2019 que je n’ai pas lu. Ce récit autobiographique présente le séisme produit lorsqu’un enfant est violenté par un prêtre. Lorsque un de ses lecteurs lui écrit qu’il faut avoir vécu une telle expérience pour la raconter aussi bien, quelque chose se révèle confus et trouble…
Au départ, rien dans ses souvenirs ne vient corroborer cette affirmation. Pourtant le malaise devient de plus en plus prégnant sans qu’il puisse en comprendre la cause. L’écran du souvenir va commencer à se fendiller. Il s’est souvent interrogé sur ce père si lointain, absent et dont il se souvient d’aucun geste de tendresse. Idem pour sa mère qu’il se rappelle fumant ses mentholés perdue dans le silence. D’ailleurs, ce couple l’a envoyé dès l’âge de cinq ans, en pension, en colos, en bref s’est débarrassé consciencieusement de lui ! Du moins, c’est ainsi qu’il l’a vécu et qu’il en a souffert tout au long de sa vie. Mais, l’écran du souvenir commence à affleurer !
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