- EAN13
- 9782246166399
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Grasset 28,40
C'est entre 1948 et 1951 que Roger Vailland écrivit les trois romans
rassemblés dans ce volume. À l'époque, leur auteur vient de franchir la
quarantaine, il entre dans l'âge où les frayeurs, les timidités et les
niaiseries de la jeunesse doivent se transformer en maturité souveraine -
c'est ce que Vailland lui-même, si attentif à sa météorologie intérieure,
appelait " l'âge de l'équinoxe ". Comme le précise François Bott dans sa
préface, le romancier qui va publier successivement les Mauvais Coups, Bon
pied bon oeil et Un jeune homme seul a déjà exercé plusieurs métiers :
l'adolescence, le surréalisme, les voyages, les flâneries nocturnes, le
libertinage, la Résistance, la littérature. Il revendique, de surcroît, une
double nationalité puisque, à son passeport français, il ajoute une âme
d'incorrigible stendhalien, et c'est à travers une succession d'identités
qu'il composera ces trois ouvrages qui ont, en commun, plus qu'une simple
proximité chronologique. À l'image de son maître - qui, dans un chapitre
célèbre de De l'amour, tremblait de n'avoir écrit qu'un soupir quand il
croyait avoir noté une vérité -, Roger Vailland s'y abrite derrière un style
sec, sans concession, plus ciselé qu'une pierre rare. Il y évoque aussi sa
solitude, ses passions, son incurable ennui, son go-t pour la séduction. Il
offre ainsi, à une France douloureuse, le bréviaire romanesque de sa
mélancolie d'après-guerre.
rassemblés dans ce volume. À l'époque, leur auteur vient de franchir la
quarantaine, il entre dans l'âge où les frayeurs, les timidités et les
niaiseries de la jeunesse doivent se transformer en maturité souveraine -
c'est ce que Vailland lui-même, si attentif à sa météorologie intérieure,
appelait " l'âge de l'équinoxe ". Comme le précise François Bott dans sa
préface, le romancier qui va publier successivement les Mauvais Coups, Bon
pied bon oeil et Un jeune homme seul a déjà exercé plusieurs métiers :
l'adolescence, le surréalisme, les voyages, les flâneries nocturnes, le
libertinage, la Résistance, la littérature. Il revendique, de surcroît, une
double nationalité puisque, à son passeport français, il ajoute une âme
d'incorrigible stendhalien, et c'est à travers une succession d'identités
qu'il composera ces trois ouvrages qui ont, en commun, plus qu'une simple
proximité chronologique. À l'image de son maître - qui, dans un chapitre
célèbre de De l'amour, tremblait de n'avoir écrit qu'un soupir quand il
croyait avoir noté une vérité -, Roger Vailland s'y abrite derrière un style
sec, sans concession, plus ciselé qu'une pierre rare. Il y évoque aussi sa
solitude, ses passions, son incurable ennui, son go-t pour la séduction. Il
offre ainsi, à une France douloureuse, le bréviaire romanesque de sa
mélancolie d'après-guerre.
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