Astra

Astra grandit dans une totale liberté, dans une ferme isolée dans l'Ouest du Canada. Personne ne la connaît vraiment... J'ai adoré ce roman, c'était super original ! On ne voit jamais vraiment Astra, on ne la voit qu'à travers les yeux des autres. Les gens s'attachent à elle, veulent tour à tour la protéger, la sauver, la contrôler. Tous.tes croient lire en elle, et pourtant personne ne la comprend vraiment. Astra est magnétique, indéfinissable, attirante. Un portrait de femme inoubliable, qui nous montre à quel point on peut être parfois le reflet de ce que les autres croient voir, veulent croire. Énorme coup de cœur !

- Mélany, libraire

Cedar Bowers dessine le portrait d'une femme tout en contraste, magnétique, libre et vulnérable. À son insu, Astra fascine autant qu'elle dérange et influence son entourage : son père, son amie d'enfance, ses amants, son fils et les femmes qui l'ont vue grandir au sein de la communauté agricole.
Un premier roman porté par les voix de ceux qui entourent l'héroïne, l'aiment et tentent de la protéger autant des autres que d'elle-même. Remarquable, sensible et lumineux !

Le portrait d'Astra se dévoile en dix chapitres, au travers des regards successifs de dix personnages dont le chemin a croisé le sien année après année.

Dessinant toute une vie en creux, fascinant autant par sa construction que par les thèmes qu'il aborde, un premier roman élégant et sensible sur la filiation, la construction sociale et les blessures de l'enfance...

Astra est née à Celestials, une communauté utopique, bâtie par Doris et Raymond. Ils souhaitaient en faire un lieu d'expression artistique, avec une maison commune, où ils vivraient en autosuffisance.
Mais le rêve ne dépasse pas la barrière du réel et sur cette colline isolée, seule une cabane, une yourte et un vieux bus font office d'abri et la main d'œuvre manque pour cultiver les terre. La mère d'Astra meurt en couches et Raymond, son père, ne veut pas s'investir dans son éducation.

Nous découvrons Astra, son enfance, son adolescence fugueuse, ses premières relations, sa vie de femme, de mère, à travers la constellations de celles et ceux qui ont gravité autour d'elle, ont partagé ou traversé sa vie.

Dans ce premier roman, l'autrice canadienne Cedar Bowers dessine par petites touches le portrait de cette Astra hypnotique, insaisissable, une véritable tempête. Un roman riche, dont chaque personnage est creusé, profond, beaucoup plus qu'une simple esquisse. Leurs liens et la psychologie de chacun sont finement racontés.

Vous serez forcément séduit.e.s par Astra et touché.e.s par la profondeur et la force de ce roman.

"Nous ne sommes pas des grains de poussière. Nous ne sommes pas des putains d’astres dans le putain de cosmos. Nous sommes des vies humaines empilées sur les traumatismes et les tragédies d’autres vies humaines."

Aurélie

Astra est une drôle de gamine, vivant à la manière d'un Robinson Crusoé, livrée à elle-même dans une ferme collective, plutôt vétuste de l'ouest du Canada. Elle y vit avec son père Raymond qui fait peu cas d'elle.
C'est à travers la perception de ses proches que l'on va progressivement appréhender ce personnage singulier. Et c'est là où réside l'originalité de ce roman polyphonique. Huit personnages vont graviter autour d'Astra, famille, amants ou amis. Tous vont en avoir une perception différente. Un point commun se dessine pourtant entre toutes ses voix : la profonde empathie qu'elle suscite. Malgré sa rugosité, sa maladresse, chacun, à leur manière, va vouloir lui venir en aide.
Un roman captivant tant ce personnage d'Astra l'est, tout à la fois, tantôt attirante, parfois crispante.

Astra...une fille pour certains, pour d'autres une amante, une amie, une épouse ou encore une maman. Une seule femme, mais tant de visages différents. Son histoire, vous pourrez la découvrir, mais seulement au travers de ceux qui la regardent. Insaisissable à qui gravite autour d'elle, Astra fascine, intrigue, jalouse ou émeut. Le lecteur lui-même ne peut échapper à l'effet suscité par Astra.
Ce livre bouleverse, non seulement pour le récit conté, mais aussi parce que, pour une fois, nous avons pleinement conscience de ne pas tout savoir du personnage principal. Ce roman nous invite à réaliser à quel point nous ne connaissons jamais réellement quelqu'un, qu'importe à quel point il nous est proche. Il y a toujours une part de l'autre qui nous échappe, qui nous file entre les doigts. Et finalement, après réflexion, comment pouvons-nous complètement connaître quelqu'un, quand nous ne nous connaissons jamais entièrement nous-même ?
Si pour Cedar Bowers, Astra est son premier roman, pour moi, c'est mon premier coup de cœur de la rentrée littéraire de janvier.