- EAN13
- 9782911320569
- Éditeur
- Atlantique - Editions de L'Actualité scientifique Poitou-Charentes
- Date de publication
- 15/04/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Tchernobyl - Catastrophe écologique et tragédie humaine
récit et mémoire
Alfredo Pena-Vega
Atlantique - Editions de L'Actualité scientifique Poitou-Charentes
Autre version disponible
-
Papier - ATLANTIQUE ED 14,00
« Silence, silence » fut la première consigne des bureaucrates du Kremlin
lorsqu’ils ont appris que le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de
Tchernobyl avait explosé. Dans les régions proches de la centrale, plusieurs
jours se sont écoulés avant que la population ne prenne connaissance de
l’ampleur de la catastrophe. Les autorités soviétiques avaient délibérément
choisi la stratégie du silence, de l’attentisme - « wait and see » - et du
mensonge.
Les controverses autour de l’impact de la catastrophe de Tchernobyl sont liées
au climat de déni scientifique imposé par l'industrie de l'atome et fondées
sur l’idée que cette catastrophe fut un « non-événement », un épiphénomène. Le
silence fut brisé quelques années plus tard par les propres autorités acculées
devant l’immensité d’un désastre, dont les conséquences sont encore visibles
dans l'existence de désespoir de milliers de personnes qui vivent dans les
territoires contaminés de Bélarus et d’Ukraine.
Les confessions que nous avons recueillies des hauts responsables viennent à
reconnaitre qu’il a fallu longtemps pour admettre que la contamination n’est
pas figée, elle se déplace. On a fait croire que les villes éloignées de la
centrale de Tchernobyl seraient dans une relative sécurité, mais le danger ne
diminue pas forcément lorsqu’on s’éloigne du lieu de l’accident nucléaire. Les
enfants sont les premières victimes de la radiation et 80% de la contamination
provient de la nourriture qu’ils absorbent.
Ce livre est le résultat de vingt ans de travail auprès des habitants des
territoires les plus contaminés du Bélarus. Il s’agit d’un travail d’immersion
sur le terrain où l’on observe la déchirure des familles qui vivent encore
sous la menace permanente de la contamination radioactive. D’une manière ou
d’une autre, pour la population il faut continuer à vivre avec. Beaucoup ont
franchi la ligne invisible qu’ils n’auraient pas dû franchir, à savoir, le
sentiment qui mêle intimement l’idée qu’il n’y a plus rien à faire. « Nous
sommes condamnés ».
*[XIXe]: 19e siècle
*[XXe]: 20e siècle
lorsqu’ils ont appris que le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de
Tchernobyl avait explosé. Dans les régions proches de la centrale, plusieurs
jours se sont écoulés avant que la population ne prenne connaissance de
l’ampleur de la catastrophe. Les autorités soviétiques avaient délibérément
choisi la stratégie du silence, de l’attentisme - « wait and see » - et du
mensonge.
Les controverses autour de l’impact de la catastrophe de Tchernobyl sont liées
au climat de déni scientifique imposé par l'industrie de l'atome et fondées
sur l’idée que cette catastrophe fut un « non-événement », un épiphénomène. Le
silence fut brisé quelques années plus tard par les propres autorités acculées
devant l’immensité d’un désastre, dont les conséquences sont encore visibles
dans l'existence de désespoir de milliers de personnes qui vivent dans les
territoires contaminés de Bélarus et d’Ukraine.
Les confessions que nous avons recueillies des hauts responsables viennent à
reconnaitre qu’il a fallu longtemps pour admettre que la contamination n’est
pas figée, elle se déplace. On a fait croire que les villes éloignées de la
centrale de Tchernobyl seraient dans une relative sécurité, mais le danger ne
diminue pas forcément lorsqu’on s’éloigne du lieu de l’accident nucléaire. Les
enfants sont les premières victimes de la radiation et 80% de la contamination
provient de la nourriture qu’ils absorbent.
Ce livre est le résultat de vingt ans de travail auprès des habitants des
territoires les plus contaminés du Bélarus. Il s’agit d’un travail d’immersion
sur le terrain où l’on observe la déchirure des familles qui vivent encore
sous la menace permanente de la contamination radioactive. D’une manière ou
d’une autre, pour la population il faut continuer à vivre avec. Beaucoup ont
franchi la ligne invisible qu’ils n’auraient pas dû franchir, à savoir, le
sentiment qui mêle intimement l’idée qu’il n’y a plus rien à faire. « Nous
sommes condamnés ».
*[XIXe]: 19e siècle
*[XXe]: 20e siècle
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